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Circuit court et bio, l’ADN du réseau Vite mon marché

Fondé en 2018 par un fils d’agriculteur, Vite mon marché a mis le sourcing au cœur de ses priorités. Si la pandémie a renforcé les attentes des consommateurs sur le bio, Reynald Naulleau redoute une casse sociale qui pénaliserait le pouvoir d’achat des Français.

L’engouement des Français pour le bio n’est plus à démontrer. Les différents confinements ont vu les consommateurs se rendre en nombre dans les enseignes de proximité pour privilégier les circuits courts. Créé en 2018 par Reynald Naulleau, fils d’agriculteur, Vite mon marché s’inscrit pleinement dans cet engouement qui, pour le moment, ne se dément pas. Né à Nantes, le réseau permet aux consommateurs d’effectuer leurs courses sur une plate-forme en ligne dédiée et d’être livré dans la foulée. La société possède un entrepôt de 600 m² qui alimente la flotte de dix camions dédiés à la livraison. À ce jour, Vite mon marché peut desservir les régions de Rennes (sa première couronne), la Vendée (La Roche S/Yon et Montaigu), la côte Atlantique (St Nazaire, La Baule, Guérande et St Brévin) et le Maine-et-Loire (Cholet).

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“Nous comptons ouvrir prochainement un nouvel entrepôt dans le Sud-Ouest pour être capable de livrer les villes de Toulouse et de Bordeaux. Pour l’instant, nous souhaitons réaliser ces ouvertures en propre mais nous n’excluons pas de nous développer en commerce associé”, explique Reynald Naulleau. Des développements qui néanmoins coûtent cher. Pour lancer ces investissements, Vite mon marché a levé des fonds en 2018 auprès de Go Capital et de West Web Valley.

Se lancer dans cette activité de distribution bio ne peut se faire sans capital. Avant d’atteindre le point d’équilibre, le cash burn est inévitable”, poursuit le président de Vite mon marché.

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Force est de constater que la société a profité du premier confinement pour voir ses commandes passer de 100 à 500 livraisons par jour. Aujourd’hui, le niveau est revenu à des trends plus normaux. Entre 200 et 250. Le panier moyen avoisine lui les 70 euros. La production locale représente environ 75 % de l’offre proposée par Vite mon marché. “Le sourcing reste une des clés du développement. Le fait que je sois fils d’agriculture devrait me permettre de nouer plus facilement des partenariats avec les producteurs locaux, notamment dans le Sud-Ouest lors de notre prochaine ouverture”, remarque Reynald Naulleau.

La société, qui table sur un CA prévisionnel de 4 millions d’euros au 31 mars prochain, peut compter sur plus de 1 500 références proposées. On l’aura compris. Tout se joue dans le fait de supprimer les intermédiaires que l’on retrouve habituellement dans la grande distribution classique.

“Le bio en circuit court reste plus cher car, contrairement à la grande distribution, les volumes ne sont pas du tout les mêmes. Je pense néanmoins que ce que vous payez via ces circuits correspond au prix juste qui permet au producteur local de vivre dignement”, explique Reynald Naulleau.

Pourtant, en dépit de ces bons rythmes de croissance, le fondateur demeure inquiet sur la casse sociale et économique engendrée par la pandémie. “Est-ce que le bien manger résistera à la baisse du pouvoir d’achat ? Cela reste une inconnue et une inquiétude à ce jour”, conclut Reynald Naulleau.

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