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Office Depot : plusieurs offres de reprise étudiées aujourd’hui

L’enseigne de papeterie, placée en redressement judiciaire en février dernier, devrait connaître le nom de son repreneur dans les heures qui viennent. Six offres sont étudiées par le tribunal de Commerce de Lille, ce mardi.

Office Dépôt devrait bientôt changer de mains. Rachetée en 2017 par le fonds allemand Aurelius, l’enseigne rencontre de grandes difficultés depuis deux ans. “Depuis son arrivée, Aurelius n’a jamais rempli son rôle, estiment les élus représentants du personnel d’Office Depot dans un communiqué. Ainsi, il n’a jamais permis à l’activité de tourner convenablement, il n’a jamais soutenu sa filiale pour lui permettre de réaliser les investissements nécessaires, il n’a jamais garanti des services de qualité au profit de sa filiale.” Face aux difficultés qui se sont empirées depuis le début de la crise sanitaire, Office Depot a été placé en redressement judiciaire en février dernier. Six offres de reprise doivent être étudiées ce mardi 25 mai au tribunal de Commerce de Lille. Au total, 60 magasins, trois entrepôts et 22 plates-formes de distribution sont concernés, soit près de 1 500 salariés.

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Parmi les offres les plus mieux-disantes, celle d’Adexgroup-Adveo, maison-mère de Calipage, propose de reprendre 628 emplois sur les plus de 1 500 que compte l’enseigne ainsi que 58 magasins sur 60. Deux bourses à l’emploi, réservées aux salariés d’Office Depot , devraient permettre à 130 salariés supplémentaires d’être sauvés d’ici 2022. Les sites Internet seraient également repris. Autre offre qui devrait être considérée par le tribunal : celle d’Alkor Groupe. Le propriétaire des réseaux Majuscule, Burolike et Ioburo, a d’ailleurs amélioré son offre ces dernier jours. Ainsi, Alkor Groupe propose de reprendre 50 magasins sur les 60 et 460 salariés au total. “Notre coopérative a voté le soutien d’une offre globale et indivisible portée par plusieurs de nos associés adhérents pour l’activité retail d’Office Depot et ses emplois”, insiste Stéphane Couchot, président d’Alkor Groupe et ancien cadre d’Office Depot (1997-2002). Avec cette offre améliorée, Alkor Group propose de reprendre 90 % des équipes retail. Mais pas seulement. 370 postes supplémentaires pourraient être reclassés au sein du groupe dans les fonctions commerciales, support, IT. Dans ce cadre, les salariés d’Office Depot bénéficieront d’une priorité de réembauche pendant deux ans pour combler ces postes à pourvoir au sein d’Alkor Group.

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Enfin, une septième offre était en course, celle de Guillaume de Feydeau, président d’Office Depot Europe et d’Office Depot Participation qui vient d’être révoqué de ce mandat par le fonds Aurelius, selon une information de l’AFP. À travers l’entité Deham Management, Guillaume de Feydeau, qui conserve toutefois son poste de président de l’enseigne en France, prévoyait de reprendre les 60 magasins mais aussi toute la chaîne logistique, soit un total de plus de 900 emplois dans sa version améliorée. Sa mise à l’écart par l’actionnaire actuel de la marque le contraint de renoncer à son offre de reprise, reposant sur le soutien financier d’Aurelius.

Les représentants du personnel déplorent qu’, “aucun projet ne protège les salariés d’une casse sociale terrible. L’offre la mieux-disante cause malgré tout 800 licenciements. […] Le marché de la fourniture de bureau est un marché qui gagne de l’argent puisque nos concurrents prospèrent. Office Depot a des atouts pour exister et grandir. Sa légitimité sur le marché n’est plus à démontrer. L’échec est dû à Aurelius et à l’inaction du gouvernement.”

Un avenir incertain donc pour l’enseigne dont l’issue devrait être actée dans les prochains jours.

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