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Fitness Park : “C’est aberrant que les salles de fitness ne soient pas considérées comme commerces essentiels”

Lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi 25 mars, Philippe Herbette, PDG du groupe Fitness Park, réclamait la réouverture des salles de fitness. Soutenu par le député Les Nouveaux Démocrates Aurélien Taché et Virgile Caillet, délégué général de l’Union Sport et Cycle, le réseau souhaite que les salles de fitness soient considérées comme des commerces essentiels.

Dans un contexte économique et sanitaire encore très incertain et qui se dégrade, l’enseigne Fitness Park donne de la voix. Depuis un an, le réseau dont les 230 établissements sont fermés depuis fin octobre, ne comprend pas les décisions gouvernementales. “C’est une évidence qu’il faut que nous rouvrons nos salles. Le Premier ministre insiste sur la nécessité de faire du sport mais maintient nos établissements fermés. C’est incohérent, nous ne comprenons pas ces décisions alors que plusieurs études montrent que les salles de fitness ne sont pas des lieux de contaminations”, insiste Philippe Herbette, PDG du groupe Fitness Park, lors d’une conférence de presse tenue dans le Fitness Park de Cergy-Pontoise (Val d’Oise).

Ce dernier a profité de cette prise de parole face aux journalistes pour rappeler les chiffres de différentes études, notamment celle réalisée par son enseigne via un cabinet indépendant.

“15 000 de nos adhérents ont été interrogés. Si 50 % ne savent pas où ils ont été contaminés, 45 % savent où ils ont attrapé la Covid-19. Sur ces derniers, seuls 0,6 % pointent les salles de sports, tandis qu’ils sont 15 % à insister sur le fait qu’ils ont été contaminés en famille ou au travail. Il n’y a donc aucun risque dans les salles de fitness. Surtout que nous avons des grands espaces et des gaines de ventilation importantes qui créent les mêmes conditions qu’à l’extérieur”, affirme Philippe Herbette.

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Protocole sanitaire

Accompagné par Georgia Cadudal, directrice générale, animation et développement de Fitness Park, mais aussi d’Aurélie Sabourin, multi-licenciée à la tête d’une vingtaine d’établissements, Philippe Herbette a tenu à préciser qu’un protocole sanitaire très strict a pu être mis en place lorsque les clubs ont rouvert leurs portes après le premier confinement. Diminution de la jauge d’accueil, mise en place de plexiglas, condamnation d’une machine sur deux mais aussi des vestiaires, mise à disposition de gel hydroalcoolique, obligation du port du masque lors des déplacements… Tout avait été fait pour sécuriser un maximum la venue d’adhérents. “Nous avons même investi dans un virucide puissant. Nous avons divisé par trois le nombre d’adhérents présents simultanément dans les salles. Bref, tout est possible. Si pour rouvrir, nous devons encore abaisser cette jauge, nous le ferons. Mais nous devons rouvrir”, affirme Philippe Herbette.

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9 mois de fermeture

Selon les chiffres annoncés par l’Union Sport et Cycle (USC), également présent à la conférence de presse, 1/3 des établissements présents en France ont d’ores et déjà fermé leurs portes. “Si rien n’est fait et que nous continuons à voir nos salles fermées, c’est 600 clubs qui vont définitivement mettre la clé sous la porte, affirme Georgia Cadudal. Alors qu’en France, le marché a déjà du retard, c’est très dommageable.” Virgile Caillet, délégué général de l’USC, rappelle de son côté que le secteur emploie 70 000 personnes et regroupe 7 millions de pratiquants. “Outre l’enjeu sanitaire, c’est un enjeu sociétal. Car une grande partie des salariés sont des jeunes. Sur un an, les salles de fitness auront connu 9 mois de fermeture. On vit un yoyo émotionnel incessant. Le Premier ministre affirme que le sport est une partie de la solution pour vaincre le virus, mais les établissements restent fermés. On navigue dans une sorte d’incohérence qui n’est plus possible. Le sport est relégué à quelque chose d’accessoire”, déplore-t-il.

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Interpeller le gouvernement

Pour espérer une réouverture rapide de ses établissements, Fitness Park compte sur le soutien de parlementaires comme celui d’Aurélien Taché. Le député du Val d’Oise Les Nouveaux Démocrates, présent à la conférence de presse par visioconférence, souhaite interpeller le gouvernement.

“La contamination dans les salles de sport est un faux débat. On pourrait tout à fait permettre à ces établissements de rouvrir leurs portes avec un protocole strict. Il faut les intégrer aux commerces essentiels avec des mesures adaptées”, affirme le député.

Une stratégie qui a notamment été adoptée par l’Espagne, comme l’a rappelé Philippe Herbette. “Plusieurs de nos voisins européens ont rouvert les salles de sports. Au Royaume-Uni, Boris Johnson a indiqué tout faire également pour que cela se fasse.” Aurélie Sabourin, à la tête d’une vingtaine d’établissements Fitness Park abonde également : “Nous ne comprenons pas pourquoi nous sommes moins essentiels que les fleuristes, les chocolatiers, les disquaires ou encore les librairies. Nous aurions dû même passer avant tous ces commerces car nous avons un rôle de santé publique !” Le député Aurélien Taché a par ailleurs assurer interpeller la ministre de la Santé dans les prochaines heures. “Je vais lui faire parvenir un courrier, qui sera cosigné par d’autres parlementaires, pour demander l’intégration des salles de fitness dans les commerces essentiels. Je ferai mon possible pour que cela intervienne rapidement”, a-t-il conclu.

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