Rallye, Foncière Euris, Finatis et Euris, les holdings du distributeur Casino, viennent de finaliser leurs projets de plans de sauvegarde. Ils prévoient un rééchelonnement de leur dette sur une période de 10 ans.
Une validation des projets de plan de sauvegarde espérée avant avril 2020
Les différentes holdings de Casino (sa maison mère, Rallye, ainsi que Foncière Euris, Finatis et Euris) viennent de finaliser leur projet de plan de sauvegarde, destiné à combler une dette colossale. Il prévoit de rééchelonner les 3,3 milliards de passif du groupe sur 10 ans, avec 65 % du remboursement la dernière année.
Les propositions d’apurement du passif de Casino devront être validées par les créanciers, d’ici fin décembre. Rallye et les autres holdings du groupe espèrent une validation au plus tard début avril 2020.
Des cessions en vue ?
Les projets de plans de sauvegarde prévoient ”l’apurement complet du passif des sociétés, qui disposent de trois types de ressources : les dividendes de Casino ; la cession de leurs actifs non stratégiques ; et différentes options de refinancement”, indique Rallye dans un communiqué.
En février dernier, le groupe Casino avait cédé 40 magasins (de ses enseignes Leader Price, Casino Supermarchés, Hyper Casino et Géant) déficitaires, afin de se renflouer financièrement. Se dirige-t-il vers de nouvelles cessions ?
Selon Fabienne Caron, analyste chez Kepler Cheuvreux, interrogée par Les Échos, le remboursement anticipé devrait principalement être financé par Casino. “Cela veut dire qu’en 2023, le groupe va devoir distribuer 2 milliards d’euros de dividendes pour en remonter la moitié vers Rallye, ce qui s’ajoutera à ses propres besoins de financement et aux paiements relatifs aux financements structurés de Rallye. Il va donc devoir céder encore beaucoup d’actifs”, conclut-elle.