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BigMat : “La reprise est progressive”

Spécialisée dans les matériaux de construction, l’enseigne BigMat a maintenu une grande majorité de ses magasins ouverts pendant le confinement. Si le chiffre d’affaires a été impacté, le réseau affiche de belles performances et est plutôt confiant pour la suite. Explications avec Fabio Rinaldi, président de BigMat.

Comment avez-vous géré le confinement ?

Quand le Premier ministre a annoncé la fermeture de tous les commerces mi-mars, nous étions considérés comme des commerces indispensables à l’économie. Dès le lundi 17 mars, tout le monde s’est jeté sur les matériaux et c’était l’affluence dans nos points de vente. Nous avons eu peur car les mesures sanitaires ne pouvaient pas être respectées. Nous avons pris la décision de fermer l’ensemble de nos magasins et nous nous sommes donnés 1 semaine pour préparer un guide de précaution sanitaire. Nous avons ensuite dit à nos adhérents que s’ils étaient prêts à rouvrir en toute sécurité ils pouvaient le faire. Rapidement, 60 % de nos magasins ont rouvert. Fin avril, 90 % de nos points de vente étaient opérationnels. Localement, nous avons pu répondre à la demande des clients.

Quel impact ce confinement a-t-il eu sur votre activité ?

Les premières semaines, l’activité a chuté de 50 % puis s’est redressée petit à petit. Nous nous sommes adaptés en mettant en place du drive avec des consignes strictes à respecter. L’activité a chuté de 25 % en avril puis de 10 % en mai. Nous sommes repassés en positif en juin. Globalement, sur l’année, le bilan sera négatif mais la reprise fut linéaire, progressive et assez rapide finalement.

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Êtes-vous confiants pour les mois à venir ?

Avant la crise, BigMat affichait une croissance de + 10 % par rapport à 2019. Je pense que cette tendance va reprendre. Car quand vous avez passé deux mois chez vous, vous avez constaté des choses qui ne vont pas dans votre intérieur et dans votre maison que vous souhaitez changer. Nous estimons que c’est un élément sociétal qui nous impactera positivement sur le long terme. Il y a une véritable dynamique.

Vous avez déployé des services et outils digitaux pendant la crise. Était-ce un axe stratégique avant le Covid-19 ?

Avant la crise, les outils digitaux étaient moyennement déployés. Il y avait des projets de digitalisation mais sur le long terme. Avec l’arrivée du Covid-19, nos adhérents se sont retrouvés dos au mur, et il a fallu trouver des solutions. Et ce que l’on pensait difficile à mettre en place se fait finalement très rapidement. Par exemple, nous avons mis en place un outil de paiement en ligne sécurisé, incitant le click and collect et le drive. Nous allons continué en ce sens en digitalisant encore plus nos services.

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Quelles sont vos ambitions de développement ? Est-ce que le Covid-19 a impacté vos objectifs ?

BigMat c’est un réseau de 900 points de vente au total, dont 290 en France. Le groupement est globalement bien installé et le maillage est important. L’année dernière nous avons accueilli 7 ou 8 nouveaux adhérents. En 2020, nous avons des ouvertures de prévues. 4 nouveaux adhérents ont intégré le réseau depuis le début de l’année et pendant la crise nous avons donné l’agrément pour l’arrivée de deux nouveaux candidats. Cette crise a montré que notre modèle était vertueux. Car en intégrant une enseigne vous restez indépendant tout en étant accompagné. Ce qui dans des périodes comme celles que nous venons de vivre est essentiel.

Quels types de profils recherchez vous ?

Chaque année, sur les nouveaux adhérents, il y a tant des profils qui sont déjà issus du secteur à la tête d’un magasin de bricolage et qui changent d’enseigne, que des créateurs purs et simples. Si nous ne sommes pas fermés en matière de candidat, il est préférable et souhaitable de connaître le métier, car c’est un métier particulier. Chez BigMat, 75 % de la clientèle est professionnelle. Il faut bien avoir cela en tête.

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Quels types d’emplacements visez-vous ? Pour quelle zone de chalandise ?

L’emplacement idéal reste pour nous à la périphérie des villes. Car il faut au moins 8 000 à 10 000 mètres carrés pour s’installer, avec une surface de libre service (dite chaude) et une surface où sont stockés les gros matériaux comme les sacs de ciment (dite froide). Pour la zone de chalandise, il n’y a pas de critères spécifiques. Nous sommes capables de fournir des études et des plans stratégiques locaux en fonction du marché. Nous sommes capables d’estimer le potentiel d’un magasin en prenant tout en compte. Il y a toutefois des zones où nous sommes peu présents que nous souhaitons accentués comme en Île-de-France. Il y a vraiment des opportunités à saisir.

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