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Avec CircularX, Recommerce pousse les enseignes vers la seconde main

Spécialisée dans la reprise et la revente de produits high-tech, Recommerce vient de lancer une solution logicielle, baptisée CircularX, pour aider les réseaux à concevoir leur offre de seconde main. Boulanger et Leroy Merlin sont déjà séduits par cette nouvelle offre.

En plein essor, le marché de la seconde main se structure. On le voit, les enseignes de tous les secteurs d’activité sont de plus en plus nombreuses à proposer des produits d’occasion. Qu’elles les rachètent directement dans leurs points de vente ou qu’elles passent par des prestataires, la tendance semble séduire. Dans ce contexte où l’économie circulaire a le vent en poupe, Recommerce, acteur spécialisé dans la reprise et la revente de produits high-tech (smartphone, consoles de jeux, etc.), souhaite inciter et accompagner les réseaux dans cette voie. Pour cela, l’entreprise vient de lancer une plate-forme logicielle appelée CircularX.

“L’idée est de permettre à des distributeurs ou à des marques de créer leur propre offre de seconde vie et de basculer ainsi vers une activité plus circulaire”, décrypte Antoine Bagur, co-fondateur de CircularX.

“Notre solution Saas permet à une enseigne de créer en quelques semaines une offre de seconde main, de la reprise à la revente au client final. Elle a également la particularité d’être en marque blanche et donc de s’intégrer parfaitement dans les process et la charte graphique de l’enseigne. Ce qui est assez rare sur le marché.”

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Un marché pour tous les secteurs

Si aujourd’hui, la seconde main trouve un écho particulier dans certains secteurs d’activité (high-tech, prêt-à-porter, etc.), CircularX insiste sur le fait qu’elle s’adresse à toutes les catégories de produits.

“Nous avons la capacité d’outiller n’importe quelle catégorie de produit. Et on voit poindre le besoin et cette envie de seconde main sur tous types de secteurs.”

“À titre d’exemple, nous venons d’accompagner Leroy Merlin sur une offre bricolage. Surtout, nous ne proposons pas qu’un seul parcours d’achat. Notre plate-forme permet de faire un parcours 100 % digital concernant la reprise des produits, mais aussi 100 % en magasin. Vous pouvez aussi permettre aux clients de débuter en ligne et finir en magasin ou inversement”, détaille Antoine Bagur. Au début de son déploiement, CircularX commence à séduire les enseignes, qu’il s’agisse d’acteurs déjà bien établis sur le marché de l’occasion ou des néophytes. “Nous avons la conviction que nos modes de consommation vont radicalement changer dans les 5 prochaines années. Il y a une vraie prise de conscience de la part des consommateurs mais aussi des enseignes. Et nous constatons que beaucoup d’acteurs du retail veulent se lancer sur le marché de la seconde main mais ne savent pas forcément comment le faire. C’est là notre vraie force, car nous offrons plus qu’une plate-forme. Nous les accompagnons”, souligne Antoine Bagur.

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Limiter l’empreinte carbone

Parmi les premiers clients de la plate-forme CircularX, l’enseigne Boulanger. Le réseau n’est pourtant pas novice sur la question de la seconde main. En effet, la marque, propose depuis plusieurs années déjà, de reprendre certains produits pour les remettre dans son cycle de vente. “Cela s’est développé avec l’avènement du Web et notamment avec le nombre de retours produits qui s’est accéléré”, confie Katia Gradel, directrice 2nd Life chez Boulanger.

“Pour nous, il n’était pas possible de jeter tous ces produits. Puis la réflexion a été intensifiée avec la mise en place de notre système de location, il y a un peu plus de 10 ans.”

“Car qui dit location, dit produits arrivant en fin de contrat. Clairement, nous pensions que c’était une hérésie environnementale de les mettre au recyclage.” L’enseigne a également pris conscience de l’impact carbone qu’avait la production des produits qu’elle vend dans ses magasins. “90 % de notre empreinte carbone est liée à nos produits et 50 % à leur fabrication, insiste Katia Gradel. On a donc fait jouer notre bon sens et on s’est posé la question de la durabilité de ces produits. D’où notre réflexion sur l’entretien et la réparation. La seconde vie s’inscrit parfaitement dans cette logique.”

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Innovations

Dans cette réflexion, Boulanger a donc logiquement fait appel à CircularX pour accentuer sa stratégie. Car jusqu’à maintenant, l’enseigne était essentiellement, comme beaucoup d’acteurs du marché high-tech, axée sur la reprise de smartphones. Boulanger a souhaité intensifier son offre de seconde main, notamment en proposant des produits reconditionnés et d’occasion sur le gros électroménager. “Nous pensons que nous avons une carte à jouer avec cette offre de rachat. Notamment en élargissant notre éventail de reprise sur le multimédia qui ne concernent plus uniquement les smartphones, mais également les tablettes et les consoles de jeux. Mais aussi en proposant à nos clients de racheter des gros électroménagers, comme les lave-linges, les sèche-linges, les robots autocuiseurs ou encore les télévisions”, explique Katia Gradel.

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Le client au cœur de la stratégie

Une stratégie qui prend forme, depuis peu, dans le magasin Boulanger d’Englos (59), dont l’espace dédié à la seconde vie a été complètement remodelé. “Nous testons également cette offre dans deux autres magasins, à Lille Esquermoise mais aussi au comptoir de Rennes. Les clients peuvent ainsi venir en magasin pour faire reprendre leurs produits. Mais comme nous sommes sur des références imposantes, nous avons mis en place un système de collecte. Ainsi le process commence en magasin et se termine chez le client”, détaille Katia Gradel. Et l’enseigne a fait le choix d’exposer ses références reconditionnées, non pas dans un corner dédié, mais directement dans les linéaires, à côté des produits neufs.

“C’est un vrai choix de conviction, souligne Katia Gradel. Le corner permet certes d’être plus visible, mais nous sommes convaincus qu’il faut placer le client au cœur de cette stratégie de seconde main.”

Quand un consommateur vient acheter un lave-linge, il se rendra directement dans le rayon concerné, pas dans le corner. Et c’est là où nos collaborateurs, en fonction du budget du client et de ses envies, devra lui proposer le bon produit, qui peut être de seconde main. C’est aussi une vraie question de formation de nos collaborateurs qui sont les premiers ambassadeurs de cette stratégie.”

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