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Assises métropolitaines du centre-ville : “Un centre-ville dynamique fait vivre la ville”

Les premières assises métropolitaines du centre-ville, organisées conjointement par la Métropole du Grand-Paris et l’association Centre-ville en Mouvement, se tenaient ce mardi 19 octobre à Paris. L’occasion pour la Métropole de revenir, durant toute une journée, sur l’importance de garder un centre-ville dynamique via le commerce de proximité. Et de détailler les programmes à la disposition des communes.

Donner les clés aux communes pour redynamiser leurs centres-villes. Voilà l’objectif des premières Assises métropolitaines du centre-ville, organisées par la Métropole du Grand-Paris et l’association Centre-ville en Mouvement. Au programme : plusieurs tables rondes et la présentation du programme Centres-villes vivants, porté par la Métropole du Grand-Paris. “À date, plus de 70 communes ont des besoins de revitalisation de leurs centres-villes sur la métropole. C’est pour cela que nous avons lancé ce programme, dont la seconde édition va bientôt débuter, explique l’ancien ministre Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand-Paris et maire de Rueil-Malmaison. J’ai mis 10 ans à faire émerger ce programme dans ma commune. Je dis souvent, le cœur fait vivre le corps. Je n’ai pas de meilleure image pour expliquer que le centre-ville fait vivre la ville. Ceux qui ne comprennent pas cela, ont un centre-ville qui meure.”

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Le rôle des communes

Redynamiser le centre-ville passe bien évidemment par le maintien des commerces de proximité. Une étape essentielle qu’il ne faut donc pas négliger et pour laquelle des solutions doivent être trouvées. Dans ce cadre, Patrick Ollier est revenu sur la loi qu’il a fait voter concernant la préemption des baux commerciaux. “Nous nous sommes rendu compte que les banques et les agences immobilières occupaient systématiquement les centres-villes. Je me suis donc dit qu’il fallait aller plus loin, d’où la genèse de cette loi. Cette dernière donne la possibilité aux maires d’engager un processus pour un centre-ville vivant en se positionnant sur un local. À Rueil-Malmaison, nous avons sauvé 74 commerces en centre-ville. Nous avons préempté 11 fois. Dans les autres cas, c’est le fruit d’une discussion avec les vendeurs pour les orienter vers les bons choix”, insiste Patrick Ollier. Et pour aider les communes, la Métropole du Grand-Paris mise sur son programme Centres-villes vivants, dont la première édition a accompagné 26 communes. “Nous lançons la seconde édition et 47 communes se sont déjà engagées. Il y a une vraie prise de conscience des maires”, se réjouit Patrick Ollier. Pour accompagner plus de communes, le programme double son budget qui passe désormais à 15 millions d’euros. “Nous avons un peu changé les choses. Lors de la première édition, c’était véritablement un appel à projet avec des initiatives qui étaient déjà parfois avancées, détaille Marie-Christine Segui, conseillère métropolitaine déléguée aux Centres-villes vivants, aux services et aux commerces ainsi que maire d’Ormesson-sur-Marne. Pour ouvrir le programme à tous les types de communes, notamment les plus petites et les moyennes qui ont moins de moyens, nous avons simplifié les choses. Les maires intéressés doivent simplement adresser une lettre d’intention à la métropole pour s’inscrire dans le dispositif.”

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Aller au-delà du commerce

Autre point important pour la Métropole du Grand-Paris afin d’aider les communes : la création d’une foncière qui devrait voir le jour au premier semestre 2022. “L’idée est d’ainsi soutenir les villes les plus pauvres en fonctionnement, en moyens d’investissement et d’ainsi les aider à acheter des fonds de commerces. Je suis conscient de cette situation et je suis soucieux de faire du rééquilibrage territorial. Cette foncière permettra d’acheter à la place des villes, avec l’accord du maire, des locaux et d’ensuite les revendre à l’acquéreur que le maire veut implanter dans ce commerce. C’est un instrument qui sera à la disposition des élus. Notre objectif ne sera pas de prendre les décisions à la place des communes mais de les accompagner”, détaille Patrick Ollier. Et ce qui ressort de cette première matinée d’échanges reste que le centre-ville repose certes sur le commerce de proximité, mais pas seulement. En effet, un centre-ville dynamique se doit d’être accessible et agréable pour les consommateurs. “Le stationnement doit être facilité, notamment pour les centres-villes qui sont excentrés. Il faut donc prévoir des parkings, même si cela ne plait pas à tout le monde”, affirme Patrick Ollier. Même discours du côté de Fabien Ducasse, directeur territorial Île-de-France Banques des Territoires, partenaire historique de la Métropole du Grand-Paris. “La revitalisation du centre-ville est une démarche multifocale. On a tendance à voir cela que par le prisme commercial, car la vacance commerciale reste le symptôme le plus évident. Mais les élus doivent approcher le problème par plusieurs dimensions : le commerce, mais aussi le stationnement et les mobilités, avec toutes les problématiques et les enjeux que l’on connait (mobilités décarbonnées, problématiques liées à la logistique, etc.).”

Article réaliser avec Nicolas Monier.

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