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Le groupe Go Sport placé en redressement judiciaire

Après l’ouverture d’une enquête pour abus de bien social, le ciel s’assombrit un peu plus au dessus de l’enseigne Go Sport. En cessation de paiement, le groupe a désormais six mois, durée de la période d’observation demandée par le tribunal de Commerce de Grenoble, pour redresser la barre.

Le tribunal de commerce de Grenoble vient de trancher. Le groupe Go Sport est placé en cessation de paiement avec comme conséquence la mise en redressement judiciaire. Selon le cabinet Eight Advisory & Associés, le passif du groupe s’élevait, au 5 janvier dernier, à plus de 14 millions d’euros. Par un jugement solidement motivé, le tribunal de commerce de Grenoble a constaté l’état de cessation des paiements de la société Groupe Go Sport et a ouvert une procédure en redressement judiciaire”, vient donc d’annoncer le parquet dans un communiqué de presse. Pour François Touret de Coucy, procureur adjoint, il est évident que si “la société Go Sport France n’est pas déclarée en cessation des paiements, […] sa situation sera impactée par celle de sa société mère”. Cette annonce fait suite à la décision du parquet de Grenoble d’ouvrir une enquête pour “abus de bien social ” concernant le groupe Go Sport, et après que “les commissaires aux comptes aient transmis plusieurs révélations de faits délictueux.”

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C’est un nouvel épisode dans le feuilleton du groupe qui intervient également après l’annonce, voila quelques jours, par Hermione People & Brands (HPB) de l’acquisition de GAP France par Go Sport. Un rachat qui vise, selon la filiale retail de la Financière Immobilière Bordelaise, à “renforcer l’activité lifestyle et sportwear de ces deux marques de HPB, tout en préservant leurs stratégies spécifiques”. Au tout début du mois de janvier 2023, Hermione People & Brands avait également annoncé la nomination de Patrick Puy au poste de CEO de Go Sport. Dans un communiqué de presse, la division retail mentionnait le fait que l’ancien polytechnicien “s’attachera tout particulièrement à renforcer la confiance des collaborateurs de Go Sport, notamment à la suite des informations erronées, infondées ou dénigrantes récemment diffusées”. Pour mémoire, ce dernier avait été récemment nommé à la tête du groupe Vivarte dont toutes les marques ont été rachetées progressivement soit par Beaumanoir soit par Stéphane Collaert et Laurent Portella. Avant l’explosion du groupe Vivarte en 2021, ce dernier possédait encore, il y a quelques années, les enseignes André, Naf Naf, Pataugas, Chevignon, San Marina ou encore Kookaï. En 2014, 22 enseignes gravitaient ainsi dans sa galaxie.

Six mois de période d’observation

En ce qui concerne le redressement judiciaire prononcé à l’encontre du groupe Go Sport, le parquet a expliqué que “deux administrateurs et deux mandataires judiciaires ont été désignés pour une première période d’observation de six mois, afin de gérer l’entreprise dans le meilleur intérêt des salariés et des créanciers, sous le contrôle des juges et du parquet.

Pour mémoire, c’est en mars 2021, que le groupe Rallye avait annoncé son intention de céder sa filiale Go Sport à Michel Ohayon, à la tête de la Financière Immobilière Bordelaise. A cette époque, la négociation exclusive entre les deux parties s’était traduite par la cession de l’intégralité du capital de Groupe Go Sport pour un prix de 1 euro sans aucune garantie de passif à la charge de Rallye. Avec 165 points de vente, exploités sous enseignes Go Sport, Endurance Shop et Techniciens du Sport, le groupe réalisait un chiffre d’affaires de plus de 300 millions d’euros.

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