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En juillet, bilan très médiocre pour le commerce spécialisé

Dans un contexte fortement inflationniste, les derniers chiffres du commerce spécialisé ont affiché un fort recul de – 6,3 % laissant apparaître, comme le souligne Procos, de larges disparités sur la fréquentation des magasins entre les régions de France. Face à cette situation, l’amendement voté le 29 juillet par le Sénat, visant à plafonner l’indexation des loyers commerciaux à un maximum de 3,5 % sur un an, est une première solution apportée aux différentes fédérations du commerce.

Force est de constater que le commerce spécialisé aura encore souffert durant le mois de juillet. Ce dernier a enregistré une baisse de – 6,3 % par rapport à juillet 2021 en magasins. Dans son baromètre mensuel, Procos souligne que, mise à part la restauration (+ 6,5 %), tous les secteurs ont plongé sur la période. C’est le cas ainsi pour l’habillement (- 17,9 %), la chaussure (- 15 %), le secteur jouet-culture-cadeaux (- 5,1 %), l’équipement de la maison (-7,1 %) et dans une moindre mesure l’alimentaire spécialisé (- 1,8 %) et la beauté-santé (- 1,1 %). “Les ventes internet mensuelles des enseignes continuent de décroître avec une baisse de – 12,4 % entre juillet 2021 et juillet 2022 pour le commerce spécialisé dans son ensemble. Sur ce mois, seul l’équipement de la maison retrouve une hausse de ses ventes web de 17 % par rapport à 2021”, explique la fédération du commerce spécialisé. À noter que le commerce spécialisé peine également à retrouver les chiffres d’avant Covid, puisque, par rapport à juillet 2019, l’activité affiche un repli de – 4,2 % pour l’ensemble des enseignes.

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D’autant qu’en juillet 2022, la baisse de la fréquentation des points de vente est relativement faible (- 2 %) par rapport à la même période, un an auparavant. Mais, avec, comme le souligne Procos, de larges disparités entre les régions. Si l’Ile-de-France s’en sort plutôt bien (+ 8,4 %), ce n’est pas le cas de la Nouvelle Aquitaine (- 9,2 %), des Pays de la Loire, de l’Occitanie (-7,3 %), de la Bretagne ou encore de la Bourgogne-Franche-Comté (- 6,2 %). “Les centres villes rencontrent une plus forte baisse de fréquentation en moyenne que les autres lieux de commerce avec – 5 %”, poursuit Procos dans son observatoire.

Hausse des prix à la consommation (+ 6,1 %) en juillet 2022

Dans ce contexte, les derniers chiffres publiés le 12 août dernier par l’Insee laissent entrevoir une situation de plus en plus tendue sur le front économique. En juillet 2022, les prix à la consommation (qui incluent également l’alimentaire, l’énergie, le montant des loyers et aussi le coût des transports) ont augmenté de 6,1 % sur un an. Une hausse spectaculaire due, selon l’Insee, “à une accélération des prix des services en lien avec la période estivale, de l’alimentation et, dans une moindre mesure, des produits manufacturés.” Face à cette situation, on s’en souvient, les principales fédérations avaient alerté le gouvernement sur la nécessité de geler l’indice des loyers commerciaux (ILC) directement impacté par l’inflation.  Le 29 juillet dernier, le Sénat avait finalement adopté un amendement de Jean-Baptiste Lemoyne visant à plafonner l’indexation des loyers commerciaux à un maximum de 3,5 % sur un an. Saluant la mesure, les fédérations avaient toutefois vivement regretté que cette mesure “exclue une grande partie des enseignes de commerce [entreprises de plus de 250 salariés] et leurs dizaines de milliers de magasins et appellent à l’ouverture de travaux pour adapter et rééquilibrer durablement les relations entre les bailleurs et leurs locataires commerçants.”

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